11 mars 2016 - Cérémonie prestigieuse de décoration au Palais du Luxembourg
C’est à la demande de René Tollemer, président général des Anciens Combattants Franco Britannique-ANFB, que Joëlle Garriaud-Maylam, sénatrice des français de l’étranger a accueilli deux vétérans de la dernière guerre pour une remise de décorations qui s’est déroulée dans le salon René Coty, au Palais du Luxembourg vendredi soir dernier. Tout d’abord, devant une quarantaine d’invités parmi lesquels, le sénateur Olivier Cadic, parrain de la cérémonie, Gérard Delfau, sénateur honoraires, Rose Marie Antoine, directrice générale de l’Office National des Anciens Combattants-ONAC, Henri Remondet, président délégué de la Fédération André Maginot-FNAM, le chirurgien Jean François Gourdou, de l'académie de Médecine, le docteur Robert Mosnier, de l’Académie du Languedoc, la sénatrice a reçu le diplôme d’honneur de l’ANFB, remis par le président général après un discours rappelant ses mérites et ses attaches nouées avec les anciens combattants anglais en raison de ses fonctions au sein de l’amicale parlementaire franco britannique.
C’est par un vibrant rappel du parcours de Paulette Ayot, 96 ans, que la sénatrice a justifié l’attribution de la médaille d’officier de l’ANFB en ces termes « dés l’occupation du pays en 1940, vous vous êtes opposée à l’oppression en entrant en clandestinité, combattante de l’ombre, pour défendre nos libertés. Je rappelle aussi que votre expérience exceptionnelle vous sert aujourd’hui encore à aller à la rencontre des jeunes générations ». Dans sa réponse l’ancienne résistante a dit son émotion d’être décorée devant son petit fils Armand et d’être accompagnée du professeur Mirelle Delfau, auteur du livre qui raconte sa vie « Résistante un jour, résistante toujours ».
Ensuite c’est à André Hautot que la sénatrice s’est adressée en précisant que pour la remise de la Médaille d’Officier, son histoire de combattant-mitrailleur dans la RAF ayant été maintes fois racontée, elle a voulu, dans l’éloge qu’elle a prononcé, éclairer l’engagement d’André Hautot qui « âgé de dix sept ans a rejoint les forces françaises libres en 1943 à Alger, puis par un détour plein embuches, a gagné Londres pour être recruté par la Royal Air Force afin d’aller bombarder sur les Halifax les positions ennemies de jour et de nuit en Allemagne, ce qu’il a fait jusqu’à la victoire de mai 1945 ». Devant son épouse, André Hautot a répondu « qu’il avait fait son devoir comme tant d’autres qui n’ont malheureusement pas eu sa chance ».
Enfin c’est Jean Louis Chambon, économiste-auteur-chroniqueur à Radio Académies et Colonel de réserve citoyenne, qui a été promu Chevalier par René Tollemer après l'éloge prononcé par Sylvie Barotto, première vice présidente. En recevant la médaille, le récipiendaire a été invité à expliquer la création du prix Turgot, dont il est le fondateur, qui récompense chaque année au Ministère de l'Economie les auteurs d'ouvrages économiques ou traitant des domaines financier ou fiscaux.
Avant de clôturer cette cérémonie solennelle, « à laquelle elle a participé avec fierté, pour mettre à jour les mérites de ces héros », Joëlle Garriaud Maylam a invité le groupe à visiter l’Hémicycle.
Les invités se sont séparés après avoir partagé le verre de l’amitié autour d’un buffet préparé spécialement par les bénévoles de l’association, Aurélie, Françoise, Michelle et Noëlle que le président a remercié ainsi que François Cathala, l'organisateur de la cérémonie.
